Le débardage, c’est le fait de transporter des arbres abattus de leur lieu de coupe vers une route ou un lieu de dépôt provisoire, avant d’être amenés en scierie par exemple.
Dans les forêts aux accès difficiles et notamment en montagne, le cheval présente des avantages par rapport aux engins : il se contente de passages étroits et n’impose pas de créer de larges pistes et parfois des ornières. Le cheval n’abîme pas les sols, il travaille sans bruit de moteur ni pollution.
C’est ce que propose l’entreprise de travaux forestiers Sabaudébard (Sabaudia étant l’ancien nom latin de la Savoie). Aujourd’hui ils sont seulement une cinquantaine en France de forestiers débardeurs à cheval.
Ici, sur une parcelle d’épicéas du Parc Natural Régional de Chartreuse, les arbres ont été coupés dans le cadre d’une éclaircie (on coupe les jeunes arbres les plus chétifs pour donner de la place aux plus robustes). Puis les troncs sont descendus en clairière, tirés par des chevaux de traie au moyen de chaînes.
D’une grande puissance, les chevaux sont guidés par les ordres très précis de l’exploitant forestier. Tous les deux travaillent en harmonie pour ces opérations délicates et assez dangereuses.
Parfois, lorsque les arbres coupés n’ont pas pu tomber correctement au sol (sur la photo, le tronc penché), c’est le cheval qui le tire, alors qu’il n’a pas d’élan. La manoeuvre est alors particulièrement difficile.
Une fois tous les arbres retirés, la forêt ne sera pas abîmée par les engins grâce au travail du cheval.
Un grand merci à Vincent Meauxsonne de la société Sabaudébard pour cette passionnante démonstration !